Editorial Voie Etroite N°254

Février - Mars 2013

La fin d’une époque ?

En Novembre dernier, nous apprenions coup sur coup le départ discret de la scène de l'édition ferroviaire des Editons de l'Ormet en charge du magazine “Connaissance du Rail” puis des Editions La Régordane qui nous ont gratifié de nombreux livres et vidéos tous plus intéressants les uns que les autres et dont la qualité fera référence encore longtemps.
Ces deux sociétés, ou plutôt leurs animateurs, qui ont partagé leur passion avec leurs clients, plutôt leurs amis, cessent donc leurs activités avec la satisfaction du devoir accompli ; parce que l'âge de la retraite a sonné, mais également parce qu'au 21ème siècle, à l'ère du numérique, plus rien n'est comme avant.
Il n'a échappé à personne que les trains ne sont plus comme avant, même si les convois de fret privés ont apporté un peu de couleurs aux spotters qui continuent à arpenter le bord des voies pour n'y voir que des TGV ou des automotrices.
La nouvelle génération de ferroviphiles à l'heure d'internet n'est plus comme avant, les échanges de photos, de vidéos et d'opinion se faisant “à la vitesse de la lumière” et gratuitement… ce qui entraîne certaines dérives comme la publication sur le net de documents privés sans référence aux auteurs.
Dans ces conditions, comme le résume très bien Pascal Béjui, il est difficile aujourd'hui de maintenir une activité économiquement rentable tournée vers le chemin de fer en France (car en Grande-Bretagne ou en Allemagne, le niveau de passion est tout autre).
Et pour nos chemins de fer-musée ? Ils ont été créés pour la plupart dans les années 60-70 grâce à une génération qui a connu la fin des secondaires et de la vapeur et a entrepris avec ardeur, mais très peu de moyens, le sauvetage de ce qui pouvait l'être. Ils espèrent et encouragent la relève de l'équipe d'origine par la nouvelle génération de ferroviphiles afin de pérenniser leur oeuvre.
Tout existe, il suffit de vouloir être acteur de la préservation du patrimoine technique et des métiers qui vont avec, en rejoignant l'association de son choix pour ajouter du réel au virtuel.

Alain Blondin


Comme vous avez pu le constater, le tarif de votre revue préférée a augmenté. Non pas que les actionnaires réclament plus de dividendes, il n’y en a pas (ni actionnaires, ni dividendes...). Et ce ne sont pas non plus les bénévoles de l’APPEVA ou nos nombreux rédacteurs, également bénévoles, qui réclament une augmentation. Mais tout augmente, de l’imprimeur à la Poste, en passant par Presstalis (ex-NMPP) qui assure la diffusion vers les maisons de la Presse. Donc quelques dizaines de centimes d’euros vous sont gracieusement prélevées pour compenser tout cela. Vous noterez au passage que l’abonnement a également augmenté de 2 euros, mais reste toujours très pratique et avantageux (environ 20 % moins cher). La dernière augmentation remontant à 8 ans (2005), vous constaterez qu’il n’y a pas d’abus en la matière.
Concernant la distribution dans les kiosques et maisons de la Presse par Presstalis, nous regrettons les désagréments réguliers et retards de mise en vente, que nous subissons comme vous. La situation de Presstalis n’est manifestement pas très stable et les grèves sont régulières. Ce qui n’empêche pas, par contre, l’augmentation régulière des frais de distribution qui réduisent d’autant ce que notre association touche pour chaque numéro mis en vente.
Nous vous remercions donc de votre fidélité et vous encourageons vivement à vous abonner à Voie Etroite. Vous serez certains de trouver votre revue préférée à domicile tous les deux mois, tout en payant moins, et vous aidez davantage notre association qui encaisse plus via ce mode de distribution.

David Blondin

VOIE ETROITE est édité par l'APPEVA
BP 70106, 80001 AMIENS CEDEX 1, FRANCE
Tél./Fax : (+33) 03 22 83 11 89
E-Mail : appeva@club-internet.fr