N'en déplaise à ceux qui se montreraient réfractaires aux faits et aux analyses scientifiques, ça chauffe ! Les quelques coups de chaud de ce début d'été mettent à mal notre corps à l'adaptabilité limitée et amènent à prendre des précautions afin de prévenir tout départ d'incendie. La sécheresse des sols aidant, ce type d'événement serait rapidement rendu incontrôlable. Des restrictions sur les promenades en forêt peuvent être prises localement, tout comme l'interdiction de véhicules à moteur dans ces même lieux.

Bien sûr nos chemins de fer touristiques ne sont pas exempts d'une certaine vigilance sur le sujet. On a déjà vu fleurir il y a quelques années des arrêtés faisant preuve de peu de discernement et qui ont entravé l'exploitation touristique de certains réseaux. La circulation d'une locomotive à vapeur entraine bien sûr des craintes fondées. Pour autant, plusieurs réseaux aguerris à ce type de risque adaptent déjà leur exploitation quand le besoin s'en fait sentir pour cause de moisson en attente ou de pluie qui tarde à venir. Croyez-le ou pas, mais c'est par exemple le cas de plusieurs chemins de fer au Pays de Galles qui, par manque de précipitations, ont assuré le service uniquement en Diesel ou fait circuler un train arroseur de façon préventive. Et dire que certains pensent qu'il pleut tout le temps outre-Manche !

Plus près de chez nous, certains réseaux connaissent déjà, pour les mêmes raisons, quelques inquiétudes sur leur circulations vapeur. Le 10 juillet, le Chemin de fer de la Vendée qui a dû stopper ses trains en traction vapeur. Quelques jours après, c'est le Train à vapeur en Limousin qui a été contraint de remplacer sa loco vapeur par deux Diesel sur son voyage de Limoges à Eymoutiers. Enfin, la crainte d'un arrêté préfectoral pour cause de risque incendie a accompagné le retour de la tant attendue "Vapeur du Trieux", déjà repoussé du 7 au 21 juillet car toutes les autorisations n'étaient pas arrivées pour la circulation de la 141TB424.

Le principe de précaution se comprend, bien sûr. Mais voilà qui ajoute aux contraintes grandissantes de nos structures ferroviaires, dans un contexte économique déjà peu propice à la stabilité de "l'industrie du loisir". Tout est donc question d'adaptation, de capacité à se réinventer, de persévérance... Gageons que cela ne sera que passager et que les voyageurs seront tout de même au rendez-vous pour profiter d'une promenade estivale.

Bel été à tous !

David Blondin